Le blog de ma vie sexuelle, passée et présente...

Pendant notre période de prostitution, ma chérie et moi allions très souvent nous faire tester, environ une fois par mois. La plupart du temps nous essayions d’y aller ensemble, mais ce n’était pas toujours possible.

 

Lors d’un des rendez-vous où j’avais dû aller, lorsque j’en suis sorti je me suis retrouvé dans l’ascenseur avec une femme dont j’étais incapable de donner un âge. La seule chose dont j’étais sûr, c’est que si elle n’avait pas été abîmée par la vie, elle aurait été une très belle femme. J’imaginais en la voyant qu’elle devait être une droguée ou une alcoolique, ce qui avait dû conduire à détruire sa santé et son corps.

 

Dans l’ascenseur elle m’a parlé, comme si on était amis depuis des années, en disant qu’elle venait de recevoir le résultat de ses tests et que tout était beau. Elle m’a tendu le papier pour me le montrer, j’ai jeté un coup d’œil et c’était effectivement le cas. Elle m’a alors dit qu’elle avait eu une relation non protégée récemment avec une ancienne connaissance douteuse, donc qu’elle voulait s’assurer qu’elle n’avait « rien pogné ». Et elle a enchaîné la discussion, pour faire quasiment un monologue…

 

Elle m’a raconté que par le passé elle se prostituait pour obtenir la drogue à laquelle elle était accroc. Elle disait qu’elle était capable de tout pour se procurer l’argent nécessaire, et qu’effectivement elle a tout fait, tout subit de violences sexuelles, physiques et psychologiques. Elle a expliqué que pendant près de 20 ans elle s’est faite baiser par des milliers d’hommes, parfois beaucoup en même temps, souvent des hommes vraiment malpropres à qui elle faisait quand même toute sorte de choses. Ses propres mots : « j’bouffais des graines dégueulasses, j’lichais des culs pas lavés, on m’crachait d’ssus, me pissait d’ssus, on m’a vomi d’ssus quand y’z’étaient trop paqu’tés en me baisant. On m’a aussi souvent vargé d’ssus». Elle disait qu’il y avait probablement plein de choses dont elle ne se souvenait pas, et que c’était mieux ainsi… Et puis elle a dit en riant « r’marque, parfois j’d’vais pas être plus propre qu’eux! »

 

On était sortis de l’ascenseur, on était rendus dans la rue, et elle continuait à me parler. D’habitude j’écourte parce que je ne suis pas quelqu’un qui aime entendre les histoires des autres, mais elle, elle m’intéressait, d’une certaine façon. Alors je suis resté, et je l’ai écoutée.

 

Elle m’a dit qu’elle était sortie de tout ça depuis bientôt 3 ans, que depuis ce temps-là elle se tenait « clean », qu’elle prenait soin d’elle autant qu’elle le pouvait. Elle disait avoir trouvé un travail de caissière dans une épicerie, et que c’était son premier travail « normal » à vie.

 

Puis elle est revenue à cet homme avec qui elle a baisé sans préservatif récemment. Elle a dit qu’elle avait accepté de coucher avec lui parce qu’il l’avait aidé par le passé, mais qu’elle n’aurait pas dû le faire. Elle n’a eu aucun plaisir, ça lui rappelait trop ses années difficiles. Elle m’a aussi dit que depuis qu’elle a arrêté drogue et prostitution, elle n’avait pas baisé avec une seule personne, homme ou femme, sauf ce gars. Elle ne ressentait pas le besoin de baiser, et puis elle a dit en rigolant que pour sa première fois post-prostitution elle aurait préféré que ce soit avec un homme lui plaisant, « comme toi par exemple » a-t-elle dit en riant.

 

J’ai alors dit les premiers mots depuis qu’elle me parlait : « je suis partant pour ça ». Elle a écarquillé les yeux et m’a demandé si c’était vrai. J’ai répondu que oui. Elle semblait ne pas y croire. Elle m’a dit « Maintenant? ». Je lui ai dit que j’avais du temps libre, alors que si elle voulait, oui.

 

Comme elle n’habitait pas loin de la clinique médicale, on est allés à pied chez elle, non sans passer par une pharmacie avant pour acheter des préservatifs. Parce que même si tout semblait correct selon ses tests, je n’allais pas prendre de risque…

 

Elle semblait stresser pendant le trajet… Elle parlait énormément, en passant d’un sujet à un autre… Elle passait de « tu pourras m’fourrer partout, dans tous les trous » à « j’ai pas d’kid, j’en voulais avant ».

 

Elle habitait un tout petit appartement de type loft, mais il était propre. Je m’attendais à quelque chose de plus sale, donc j’étais agréablement surpris. Elle m’a demandé si je lui laissais le temps de prendre une douche rapidement, ce à quoi j’ai bien évidemment acquiescé…

 

Pendant sa douche, j’ai regardé, ou plutôt inspecté, ses draps. Tout était propre, tant mieux… Je me suis déshabillé en l’attendant et je me suis allongé sur le lit… Je me suis masturber doucement, puis j’ai enfilé un préservatif et j’ai continué à me caresser…

 

Elle est sortie de la douche, entourée d’une longue serviette… Quand elle a vu que j’étais sur le lit nu la bite bien raide, elle a laissé tombé la serviette… Comme je l’avais deviné lorsque je l’avais vu au centre médical, elle avait un corps maigre, décharné… des petits seins tombants, flasques… Ses deux pieds collés, j’aurais pu passer ma main entre ses cuisses sans toucher aucune d’elles tellement elles étaient fluettes… Et elle avait aussi un certain nombre de cicatrices sur le corps…

 

Mais rien de tout ça ne me dérangeait, c’était ce à quoi je m’attendais…

 

Elle s’est approchée du lit, est montée dessus, m’a enjambé, puis s’est empalée sur mon sexe. Sans un mot, sans un sourire, sans une grimace. C’était comme si elle s’était assise sur une chaise…

 

Elle a commencé quelques va-et-vient, mais c’était particulier… On aurait vraiment dit un robot… J’ai voulu changer ça, je voulais qu’elle apprécie ce qu’elle faisait… Je l’ai renversée sur le lit, et je me suis retrouvé au-dessus d’elle… J’ai pris les commandes du rythme…

 

J’essayais de caresser son corps tout en la pénétrant… elle ne semblait pas vraiment réceptive… Je lui ai proposée de se mettre à quatre pattes, pour une levrette… Les deux mains sur les hanches, je me suis mis à la baiser comme ça… puis elle a dit que je pouvais aller plus fort… alors j’ai accéléré… je commençais à être en sueur quand elle m’a dit que je pouvais la sodomiser… Ce que j’ai fait…

 

J’ai tout essayé… dans le sexe, dans l’anus, deux-trois coups dans chaque en alternance, lentement, avec force, avec les doigts, mais elle n’a eu aucune réaction…

 

Lorsque j’ai cessé parce que j’étais à bout de souffle à force de tout essayer sans résultat, elle m’a demandé si je voulais qu’elle me fasse une fellation. Je lui ai répondu « seulement si tu en as envie… ». Je suppose qu’elle a compris que j’avais remarqué qu’elle ne ressentait aucun plaisir à tout cela, et elle s’est mise à pleurer et a dit qu’elle ne ressentait absolument rien, à aucune pénétration ni caresse…

 

La psychologie et moi, ça fait deux… Mais j’ai essayé… Je lui ai dit qu’elle faisait peut-être un blocage involontaire pour chasser le passé ou quelque chose comme ça… Elle m’a dit qu’elle était désolée, mais je lui ai dit qu’il ne fallait pas, que si elle voulait aller mieux peut-être qu’elle pourrait aller au CLSC pour voir un psychologue ou en tout cas un professionnel dans ce domaine…

 

On s’est quitté là-dessus, elle sur une très grosse déception, et moi sur l’impression d’avoir vécu un moment étrange…

Mar 20 fév 2018 Aucun commentaire