Mes chéries me demandaient depuis un certain temps de leur préparer une recette qu'elles adorent : un filet de mignon. La recette n'a rien de compliqué, la seule chose "inhabituelle" pour des québécois étant l'usage de crème fraiche, qu'il est difficile de trouver ici. C'est de moins en moins vrai, mais c'est un produit qu'il faut chercher pour le trouver.

Elles ont fini par dire en riant qu'il y aurait une grève du sexe si je ne leur préparais pas ce plat. Ayant trainé, la menace a été exécutée... La grève a été votée, à deux voies (féminine) contre une (masculine). J'ai perdu... 

Mais la grève n'a pas touché tout le monde : j'ai très vite appris que ça ne me concernait que moi, mes deux chéries continuant entre elles à se procurer du plaisir. Évidemment j'ai manifesté mon mécontentement, mais comme nous n'avions rien écrit, pas de règle officielle, en revotant je me suis refais planter, bien évidemment... Alors j'ai pris ma plus belle pose (je m'imaginais en César, avec ma toge), et théâtrelement je leur ai dit que je pourrais tenir des semaines sans problème, même si dans ma tête je me disais que dans quelques jours je serais au bord du désespoir... 

Bien entendu, elles n'ont rien fait pour m'aider. Pendant tout le temps de cette grève, elles se baladaient dans la maison dans toutes les tenues sexy que j'adore : bikini, pantalon moulant, haut décolleté, lingerie érotique... Et bien évidemment, elles ne se gènaient pas pour s'embrasser langoureusement devant moi... se caresser, se savourer, se glisser des jouets, des doigts, etc...

Vous vous en doutez, je n'ai pas tenu longtemps. Trois jours plus tard, j'achetais tout ce qu'il fallait pour préparer la recette de filet mignon, et nous nous sommes tous les trois régalés... Autant culinairement que sexuellement juste après le repas...

C'est que je les aime, mes deux chéries...