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Bonjour à tous,
Comme je le disais dans mon dernier message, beaucoup de choses ont changé chez nous. Une seule chose est restée stable : notre relation à trois. Et c’est justement à cause de cette relation à trois que nous avons pris une décision : devenir propriétaire d’une maison plus isolée, et ne plus être locataire.
Dans un des derniers messages que j’avais laissé sur le blog, je disais que nous adorions notre relation à trois, mais qu’elle ne durerait pas car ma chérie et moi voulions un enfant dans un avenir proche, et nous pensions que pour cela il valait mieux redevenir un « ménage conventionnel ». Et bien finalement nous avons changé d’idée. Nous ne souhaitons pas nous séparer d’Isabelle… Une fois que ce fait était clairement établi avec ma chérie (oui, je continuerai à les différencier toutes les deux de cette façon là : ma chérie d’un côté, et Isabelle, notre amante, notre caissière, ou tout autre terme pour notre compagne), nous en avons parlé ouvertement à Isabelle.
Cette soirée a été longue… Ça a été une discussion très franche où nous avons clairement dit à Isabelle qu’au début nous pensions que nous voudrions que la situation soit temporaire parce que nous voulions devenir parents, mais que nous nous sommes vraiment attachée à elle, et que dorénavant nous préférerions demeurer un ménage à trois, sans enfant. Elle nous alors dit que de son côté, elle vivait la situation au jour le jour, en se disant que n’importe quand elle pourrait être mise à la porte, mais que plus le temps passait, plus cette idée de ne plus être avec nous lui faisait mal. Elle espérait de tout son cœur que nous la gardions le plus longtemps possible, car elle est tombée amoureuse de l’un de nous deux, sans vouloir nous préciser de qui. Elle nous a dit que ça a été un constat difficile pour elle. Avant d’être avec nous, elle n’avait jamais pensé être en couple et être libertine, et encore moins être en « couple à trois ». Elle a su qu’elle était amoureuse quand ça lui faisait un pincement au cœur de nous voir, ma chérie et moi, nous tenir par la main dans la rue, nous embrasser amoureusement à n’importe quel moment, faire des petits gestes anodins de couple. À ce moment là, elle nous a dit avoir hésité à partir, pour ne plus souffrir de la situation. Mais elle est restée parce que malgré ces moments douloureux, elle s’est rendu compte qu’elle n’était pourtant pas mise à l’écart… Quand nous étions chez nous, elle aussi avait régulièrement des baisers de ma chérie et moi, à des moments non sexuels. Par exemple quand elle est rentrait du travail, je l’embrassais exactement comme j’embrassais ma chérie, et ma chérie aussi. Quand on regardait la télé, on se collait autant avec Isabelle qu’avec ma chérie. Bref, tous ces petits moments lui ont fait comprendre que si en public le couple était constitué de ma chérie et moi, en privé elle en faisait partie intégrante, et qu’il n’y avait pas de raison d’être jalouse. Elle nous a dit qu’une fois s’être rendue compte de cela, elle était heureuse comme jamais avec nous, d’où la crainte qu’un jour on lui dise de partir…
Cette partie de la discussion a été assez émotive… ma chérie et notre amante pleuraient, d’un mélange de tristesse des mauvais moments qu’a passés Isabelle (parce qu’avant qu’elle est le « déclic » concernant le fait qu’elle faisait vraiment partie de notre couple, elle souffrait vraiment beaucoup selon ce qu’elle disait) et de la joie d’être tous d’accords sur le fait qu’on était vraiment bien à trois…
C’est après cette mise au point sur nos sentiments, disons cela comme ça, que ma chérie et moi avons proposé à Isabelle ce à quoi nous avions pensé : nous voulions déménager dans une maison, avec une cour, un jardin, isolée par une haie afin que nous puissions être notre « couple à trois » librement, sans risquer le regard d’autrui. Isabelle était d’accord, très d’accord…
C’est à ce moment que nous sommes arrivés sur le thème de l’argent. Pour acheter une maison, il faut une certaine somme pour le dépôt initial. Les maisons sont moins chères ici qu’en France, mais c’est quand même un investissement considérable. Ma chérie et moi faisons tous les deux un bon salaire, mais notre amante pas vraiment. Elle a toujours souhaité reprendre ses études qu’elle a quittées trop tôt pour différentes raisons, mais n’a jamais trouvé le temps de le faire. Avec son salaire de caissière, elle n’avait donc pas grand-chose de côté. Ma chérie et moi en avions un peu plus, mais rien d’exceptionnel non plus : nous sommes quand même relativement jeunes, donc nous n’avons pas eu le temps d’épargner beaucoup.
Ma chérie a alors lancé une idée folle, mais ô combien payante… Elle et moi avons l’habitude de baiser avec des inconnus, dont parfois les corps ne nous plaisent pas du tout, alors pourquoi ne pas se faire payer pour cela? Pourquoi ne pas nous prostituer? La proposition était surprenante aux premiers abords, mais effectivement, en y pensait, ça permettrait sûrement d’obtenir rapidement la somme voulue (même si elle était encore non identifiée).
Isabelle nous a clairement dit qu’elle en serait incapable : elle adore faire l’amour avec nous, elle aime beaucoup quand d’autres personnes se joignent à nous trois, mais elle serait incapable de s’occuper seule d’inconnus qui physiquement ne l’attireraient pas. Finalement il a été décidé que ma chérie et moi essaierions, pour voir ce que ça donnerait, pour voir à quel point ce serait payant ou à quel point ce serait trop difficile. Nous avons donc décidé que tout en continuant de travailler, nous mettrions des annonces en ligne. Beaucoup d’annonces : certaines dans lesquelles nous nous proposerions comme couple, d’autres dans lesquelles nous serions chacun de notre bord, pour des relations hétérosexuelles ou homosexuelles.
Nous avons aussi convenu que pendant que nous ferions cela, notre amante se chargerait des tâches de tous les jours (ménage, épicerie, etc.), parce que si nous passons nous journées à travailler et nos soirées et nuits à nous prostituer, nous n’aurions pas vraiment l’énergie pour ces tâches. Isabelle était tout à fait d’accord, ce serait sa part du processus.
A alors commencé une double vie. Une vie « normale » en journée, une vie sexuelle les soirs, nuits et fin de semaine. Et encore, même en journée parfois nous avions des « rencontres ». Il m’est arrivé sur ma pause du midi de me rendre à un rendez-vous pour ce que j’appelais un « express » : un homme qui voulait se faire sucer, un homme qui voulait sucer, un homme qui voulait se vider en en sodomisant un autre, etc. À de rares exceptions près, seuls des hommes étaient intéressés par des « express », autant pour ma chérie que pour moi.
Évidemment, la question de la protection s’est posée. Il était clair que toute pénétration anale ou vaginale se ferait avec préservatif, mais la question se posait pour le sexe oral (fellation, cunnilingus et même anulingus) : allions-nous accepter ces pratiques sans préservatif? Nous avons pesé le pour et le contre, et finalement nous avons décidé que oui. Nous avons cependant décidé d’aller tous les quinze jours nous faire dépister, et nous avions pris la résolution qu’entre nous, à la maison, en attendant que tout soit fini nous nous protégerions. Finalement cette dernière résolution n’a pas tenu… Étant épuisés et vidés par notre style de vie, à la maison nous avions l’énergie et l’envie de faire l’amour. Nous avions surtout envie de nous doucher et de nous coucher. Mais dans les moments où nous en avions vraiment envie, nous nous abandonnions complètement l’un à l’autre (Isabelle, ma chérie et moi), et nous n’avions aucune envie de devoir enfiler un préservatif. Ma chérie et notre amante n’avaient aucune envie de se priver de sentir le sperme en elle. Nous avons donc rapidement laissé tomber les préservatifs entre nous. Étant donné que ma chérie et moi nous faisions tester très régulièrement, si quelque chose allait arriver notre amante le saurait aussitôt et pourrait réagir en conséquence.
Nous avons eu de tout comme clients : hommes, femmes ou couples pour un express de quelques minutes, pour une fin de semaine complète, pour accompagner lors d’un voyage d’affaire, pour parler plus que pour baiser, pour assouvir un fantasme, pour compenser une sexualité insatisfaisante dans le couple, pour se remémorer des moments passés, pour un défi entre amis, etc…
Nous nous sommes donc prostitués pendant plus d’un an. On avait déjà commencé lors de mes derniers articles sur le blog. Entre la prostitution et le fait que du coup on ne sortait plus du tout entre nous et qu’on n’achetait plus rien, n’ayant plus le temps d’acheter quoi que ce soit, nous avons réussi à amasser beaucoup plus conséquente que ce que l’on pensait atteindre. On pensait devoir nous prostituer pendant deux ou trois ans pour atteindre notre objectif, nous permettant ainsi d’acheter la maison de nos rêves tout en pouvant vivre confortablement. En un peu plus d’un an, nous avons accompli cela. Parce que oui, ça y est, nous avons acheté une maison dans la région de Montréal. Une maison entourée de haies nous dissimulant complètement des voisins, avec piscine creusée et spa (au Québec ces deux accessoires sont très fréquents), garage, air climatisé, sous-sol fini, un rez-de-chaussée et un étage. Tout a été rénové, notamment dans ce qu’au Québec on appelle la chambre des maitres, notre chambre, où nous avons apporté des modifications « inhabituelles » : une salle de bain séparée de la chambre par une immense vitre, avec douche, baignoire, toilette, mais surtout, et c’est cela que je qualifie d’inhabituel, un drain au sol au milieu de la salle de bain. Pourquoi ce drain? Pour que nous puissions pratiquer nos jeux d’urine sans devoir se limiter à une douche ou une baignoire…
L’autre petite « amélioration inhabituelle » est au sous-sol. Au Québec un sous-sol sert souvent de grande salle familiale, avec divans, télé, une salle de bain, buanderie et accès au garage. Notre sous-sol est typique, car il est exactement comme décrit ci-dessus. Ce que nous avons amélioré, c’est la salle de bain. Comme dans notre chambre, nous avons fait installer un drain au sol, pour un nettoyage facile de nos jeux coquins. La différence est que dans cette salle de bain, il n’y a qu’un lavabo, une toilette et une douche, pas de baignoire, et le tout sans vitre ni rideau : en théorie tout le plancher sert donc de fond de douche, mais dans les faits il y a quand même une certaine inclinaison du sol qui fait que l’eau n’ira pas partout. À moins de le faire exprès, quelqu’un qui serait devant le lavabo pendant qu’une autre personne prend une douche ne devrait pas se faire mouiller. Mais l’amélioration la plus intéressante n’est pas celle-là… Nous avons fait une garde-robe qui fait les deux tiers de la longueur du mur de la salle de bain. Cette garde-robe est vide, nous n’avons rien à mettre dedans. Ce que nous y avons fait, c’est percer trois trous dans le mur entre la garde-robe et la salle de bain : trois glory hole… Vous le savez si vous me lisez depuis longtemps, ma chérie et moi aimions faire des fellations à des gens que l’on ne voyait pas au travers d’un rideau de douche. Et bien nous avons amélioré notre système. Et en plus, étant donné qu’il y a un drain au sol de la salle de bain, que ce soit du sperme ou de l’urine qui sorte des sexes qui passeront au travers du mur, dans tous les cas il n’y aura aucune crainte à avoir pour d’éventuels dégâts… Lorsque non utilisés, un miroir au mur dissimule les trous.
J’ai envie de vous parler de la cour (le jardin pour les français). Nous avions deux critères : qu’elle soit entourée d’une haie nous isolant, et qu’il y ait une piscine creusée. Finalement nous avons aussi un spa, mais ce n’était pas un critère important à nos yeux. Grâce à cette haie, nous pouvons aller nus dans la piscine, dans la cour, partout à l’arrière de notre maison… Nous n’avons pas vraiment pu en profiter cette année étant donné que l’achat de la maison est tout récent, mais l’idée de voir les deux femmes partageant ma vie nues sur des chaises longues au soleil, ou l’idée de pouvoir faire l’amour dans la piscine, le spa ou sur les chaises longues sans risquer d’être vu me plait énormément… Nous plait énormément…
Avant de décider d’acheter une maison pour y vivre à trois, nous avions mis toutes les cartes sur la table. Nous avions dit à notre amantes toutes les pratiques que nous faisions, pour ne pas qu’elle risque de découvrir quelque chose qui lui déplairait profondément. Elle savait à peu près tout déjà. Elle savait que nous étions bisexuels, elle savait que nous étions libertins, elle savait aussi que nous aimions les jeux d’urine. Nous l’y avions d’ailleurs déjà initié : sans qu’elle en boive, elle aimait bien se vider sur l’un de nous, nous faire boire, ou même en recevoir sur son corps (juste sur le corps, pas sur son visage). Ce qu’elle ne savait pas, c’était le fait que nous baisions avec la propre mère de ma chérie. Quand nous lui avons nommé cette pratique, elle nous a dit que si au premier abord c’était une révélation surprenante, elle n’était au final pas si surprise que cela étant donné notre façon de voir le sexe (c’est-à-dire d’être capable de complètement dissocier le sexe de tout sentiment ou toute relation; avec un membre de la famille c’est un peu extrême mais ça demeure dans la même « logique »).
Voilà donc où nous en sommes… Nous venons d’acheter une maison en région de Montréal, dans laquelle nous pouvons vivre tous les trois, heureux d’être ensemble, sans risquer de déranger les voisins.
Nous avons fini de prostituer, et ça fait du bien. Pas parce que c’était désagréable (comme dans tout il y avait des moments très agréables et des moments plus difficiles), mais parce que c’était épuisant, et parce que ça fait du bien de se retrouver tous les trois, au calme.
Dans les prochains articles que j’écrirai, je vous raconterai certaines des expériences que nous avons vécues, aussi bien ma chérie que moi-même, durant cette année de « double vie »…